La Conscience de Soi (Intelligence Émotionnelle)

Dans l’Intelligence Émotionnelle, la Conscience de Soi, c’est d’abord observer et identifier nos émotions pour ensuite mieux les comprendre, et mieux nous comprendre…

Sauf que dans le feu de l’action, cela n’est pas si simple…

La Conscience de Soi (Intelligence Émotionnelle) – Version Audio

La Conscience de Soi (Intelligence Émotionnelle) – Version Texte

 

Bonjour,

 

Vous avez sans doute lu mon article d’Introduction sur l’Intelligence Émotionnelle.

Voici maintenant le 1er article de la série sur les 4 dimensions principales de l’Intelligence Émotionnelle :

  • la Conscience de Soi,
  • la Maitrise de Soi,
  • la Conscience Sociale
  • la Gestion des Relations.

 

La 1ère composante de l’intelligence émotionnelle, c’est la conscience de soi.

On pourrait dire aussi la compréhension émotionnelle de moi-même, c’est-à-dire ma capacité à :

  • Percevoir mes émotions,
  • Les identifier
  • Les comprendre,
  • Reconnaître leur influence,
  • Les utiliser pour guider mes décisions.

 

La perception des émotions

Bizarrement percevoir nos émotions n’est pas toujours évident.

Cela demande d’y prêter attention à notre corps, c’est lui qui nous identique en 1ère ligne ce qui se passe.

Or nous nous sommes souvent forgés des carapaces émotionnelles et restons impassibles sans nous rendre compte ou vouloir nous rendre compte que les émotions sont quand même là.

Notamment dans la sphère professionnelle, ou sous stress, nous restons de marbre.

Cela ne veut pas dire que cela ne monte pas en pression à l’intérieur, du style cocotte-minute.

Mais nous plaquons un sourire de façade, justement pour sauver la face, alors que nous bouillonnons de colère à l’intérieur. Ou bien nous trouvons des moyens de détourner notre attention : regarder un film, aller courir, prendre un anxiolytique, boire un verre, ou 2…

 

Émotions positives et émotions négatives

Dans le langage courant, on parle souvent d’émotions positives – la joie, la fierté… – et d’émotions négatives que seraient la colère, la peur, l’anxiété, etc…

Mais il n’y a pas de bien ou de mal dans les émotions.

Ce sont des signaux de notre corps qui nous informent sur des satisfactions, des dangers, des frustrations. Et donc c’est utile qu’elles soient agréables ou désagréables.

Bien sûr c’est meilleur pour notre santé et notre équilibre psychologiques de cultiver les émotions agréables mais là aussi attention au sourire de façade, aux « tout va toujours bien » qui pourraient devenir des stratégies d’évitement pour éviter les émotions désagréables.

 

Être attentif à soi-même

Être attentif à soi-même, cela permet donc de régler notre détecteur émotionnel de manière plus fine, pour mieux anticiper et éviter la surchauffe.  Toutes les techniques qui favorisent l’attention à nous même, la conscience de nous-même comme la méditation, le yoga, les promenades en forêt seront utiles.

Maintenant que vous avez perçu votre émotion, comment comprendre ce qui se passe ?

D’abord je respire un grand coup, j’observe ce qui se passe et j’essaie d’identifier puis de comprendre cette émotion. Vous me direz, une fois que j’ai explosé de colère cela ne sert plus à grand-chose. Mais justement l’idée est de comprendre comment nous fonctionnons pour pouvoir faire du préventif par la suite.

 

Prendre du recul et observer l’émotion

1ère étape – Observer ce qui se passe :

L’idée est de prendre du recul pour sortir de la réaction émotionnelle du type : je vois un tissu rouge et tel un taureau je fonce, ce qui est rarement efficace.

Prendre du recul permet aussi de sortir du jugement car une émotion n’est ni bonne ni mauvaise, c’est un message. A moi d’y prêter attention et de la déchiffrer pour en tirer un apprentissage.

Alors comment faire ?

Tout d’abord une bonne inspiration peut aider, cela procure la seconde de répit avant de disjoncter et en plus cela alimente notre cerveau en oxygène et nous permet de mieux réfléchir.

Par ailleurs une émotion c’est d’abord une sensation physique : une tension ou au contraire une détente, une chaleur, des battements du cœur qui s’accélèrent, etc…

Donc cela peut être intéressant de connaitre quels sont vos signes habituels de début de colère, de joie, de tristesse, pour les repérer dès leur naissance.

 

Identifier les émotions

2ème étape – Identifier l’émotion :

Ce n’est pas si facile.

Tout d’abord, notre vocabulaire émotionnel n’est pas très développé et si je n’arrive pas à mettre le bon mot, je vais avoir tendance à revenir aux émotions de base mais en perdant des nuances.

Ce n’est pas la même chose d’être attristé ou abattu, d’être amer ou exaspéré… Vous trouverez des tas de listes d’émotions sur internet, si vous souhaitez vous pratiquer et enrichir votre vocabulaire.

Ensuite, ce que nous appelons émotion ou sentiment ne devrait dépendre que de nous : « je me sens ébranlé, soucieux, mal à l’aise… » pour me focaliser sur ce que je ressens et comprendre comment un événement, un fait a donné naissance à cette émotion.

Mais nous avons tendance à mixer cela avec un pseudo impact de l’autre ou de l’univers entier sur nous.

Exemple : « je me sens jugée » :
Ce n’est pas une émotion, c’est une lecture de pensée : je suppose que l’autre me juge.

Mais si j’en reviens à moi, comment je me sens : je suis peut-être mal à l’aise, anxieuse, sur mes gardes, susceptible… et c’est mon bout à moi qui est important car c’est le seul sur lequel je peux agir.
En revanche mon hypothèse que l‘autre me juge, m’ignore, me méprise… et j’en passe, cela n’existe que dans ma tête et cela alimente mes interprétations négatives.

Enfin il y a des fois où je ne me reconnais plus, ou bien où je ne reconnais pas mon émotion car elle avance masquée, elle se transforme sans que je m’en rende compte.

 

L’analyse transactionnelle a décrit 3 mécanismes classiques de transformation des émotions :

– le 1er c’est quand l’intensité de l’émotion n’a plus aucune mesure avec le fait déclencheur.

C’est le phénomène de la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

L’analyse transactionnelle appelle cela les timbres psychologiques, en référence aux ancêtres papier des cartes de fidélité où les commerçants donnaient des « timbres » papier à chaque achat qu’on collectionnait et collait dans un livret. Et quand le livret était plein, on avait un cadeau.

Je suis contrariée car le voisin met sa poubelle légèrement sur mon jardin le jour des ordures, mais je ne dis rien… je colle un timbre…
Et cela se reproduit, et je ne dis rien, 2ème timbre.
Et cela se reproduit, et je ne dis rien…
Bref vous avez compris. A la 10ème fois, j’explose !
Le voisin en question ne comprend rien et même je me sens honteuse ensuite, je ne comprends pas moi-même ce qui m’est arrivé !

Donc des sentiments non exprimés sur le coup, non gérés et conservés, s’accumulent et donnent lieu à une réaction totalement disproportionnée.

 

– 2ème cas, c’est une sorte de variante de la goutte d’eau mais liée au passé.

C’est ce que l’analyse transactionnelle appelle un « élastique » : une situation anodine va réactiver une situation passée toujours chargée émotionnellement.
Et je me mets à pleurer ou je me mets en colère « sans raison ».

Cela peut être très banal, la couleur d’un vêtement, un paysage, une odeur… qui me rappelle inconsciemment une scène de mon passé.

En PNL, on parle d’ancrage et Proust de madeleine.

Quand cela vous arrive, arrêtez-vous et essayez de faire des liens, en vous fiant à votre sensation physique et à votre émotion : quand avez-vous déjà senti cela ? Cela vous rappelle quoi ?

Si certaines situations se sont transformées en champ de mines, cela vaut la peine de travailler le sujet avec quelqu’un de compétent.

 

– 3ème cas, une émotion en masque une autre.

Vous connaissez ce panneau près des gares : « Un train peut en cacher un autre » ?
Et bien parfois on ne voit pas vraiment ce qui se passe réellement.

Le cas typique, c’est le détournement de la colère.
A force de d’entendre depuis mon enfance qu’il faut être gentille, qu’être en colère c’est mal, je vais transformer ma colère en autre chose plus acceptable socialement. Donc je suis en colère, mais je masque cela sous une autre émotion, de la tristesse par exemple.

Ou bien je somatise : « oh la la je suis fatiguée, je vais me coucher » ou bien « ça y est, j’ai encore la migraine ». Bon, je ne dis pas que la migraine n’est pas réelle mais que parfois, le corps est notre moyen d’exprimer de manière détournée des émotions que nous nous interdisons.

 

Comprendre le besoin derrière l’émotion

Il s’agit maintenant d’analyser la séquence émotionnelle :

  • quel a été l’événement déclencheur,
  • quel discours intérieur a favorisé une interprétation des faits plutôt qu’une autre
  • dans le cas des émotions désagréables quel besoin a été bafoué chez moi, et dans le cas des émotions agréables quel besoin a été satisfait chez moi.

Ma peur peut renvoyer à un besoin de sécurité ou de confiance, ma colère à un besoin de respect ou d’équité…

 

Reconnaitre mes scénarios émotionnels favoris

Au final nous sommes des êtres assez simples avec quelques schémas bien rôdés que nous trainons depuis longtemps.

Si vous commencez à noter pendant quelques jours vos émotions en les identifiant et en analysant la séquence « fait déclencheur / discours intérieur / besoin sous-jacent », vous allez sans doute réaliser que vous avez 4-5 scenarios qui se retrouvent dans toutes vos réactions émotionnelles et tous vos conflits…

Une fois que vous les avez identifiés, vous pouvez même leur donner des noms de code, pour les voir arriver de loin et casser des automatismes émotionnels.
Ah, voici le scénario A qui arrive, le scénario B…

Parce que l’objectif de mieux se comprendre, c’est de sortir de nos réactions automatiques, pas forcément très subtiles.

Pour ne plus subir nos émotions mais les utiliser comme des sources d’informations utiles sur nous-mêmes, sur notre environnement et ainsi prendre de meilleures décisions et bâtir de meilleures relations avec les autres.

 

Alors êtes-vous motivés à aller à la découverte de vous-mêmes pour développer la conscience de vous-mêmes ?

Pour vous faire accompagner en Coaching Individuel, ou pour développer l’Intelligence Émotionnelle de vos équipes, contactez-moi !

 

L’étape suivante, c’est de pouvoir gérer les émotions même quand cela devient intense, quand vous êtes sous stress ou dans le feu de l’action.

C’est ce qu’on appelle dans l’Intelligence Émotionnelle la Maitrise de Soi et c’est le sujet de l’article suivant

 

Si ces sujets de psychologie et de développement personnel vous intéressent, vous pouvez vous inscrire à ma Lettre d’Inspiration mensuelle avec ce lien.

 

A bientôt !

Guillemette Moreau, Coach de Dirigeants et Coach de Carrière.

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