Le Biais de CONFIRMATION

Nous sommes tous sujets en permanence au Biais de Confirmation : comment nous filtrons et interprétons la réalité en fonction de nos croyances et nos apriori…

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Le Biais de CONFIRMATION (Version Audio)

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Le Biais de CONFIRMATION (Version Texte) :

 

Bonjour,

 

Pendant des décennies, les orchestres de musique classique étaient essentiellement masculins, oui oui les hommes étaient bien meilleurs aux auditions que les femmes.

Jusqu’au jour où on a organisé les auditions à l’aveugle, sans donner le nom des candidats et derrière un rideau. Et là les orchestres sont devenus de plus en plus mixtes…

Alors on ne saura jamais ce qui était dû aux filtres conscients ou inconscients des jurys, laissons – leur le bénéfice du doute…

 

Le biais de confirmation est un des biais cognitifs les plus marquants.

C’est le fait que nous filtrons inconsciemment l’information en fonction de nos croyances et nos aprioris.

Je trouve ce que je cherche !

Et c’est bien connu en politique, en sciences, en business, ou dans les relations de couple.

 

  • Le filtre des sources d’information :

Le 1er filtre – c’est assez conscient – c’est où je cherche l’information.

On ne peut pas tout lire, et donc je vais choisir de lire le Figaro ou Libé, de regarder Fox News ou CNN… mais rarement les 2.

Dans la même veine mais plus sournois, les algorithmes des réseaux sociaux sélectionnent à notre insu les informations qui correspondent à notre vision du monde.

Cela a été longuement documenté dans les recherches sur la polarisation de la vie politique ou le développement des théories du complot.

S’ajoute l’influence de l’environnement, et c’est plus inconscient.

Le groupe qui nous entoure va en général renforcer ce biais.
Nous aimons peu le conflit et allons choisir nos amis parce qu’ils nous ressemblent, ont les mêmes intérêts, ou des valeurs compatibles.

C’est ce qu’on appelle parfois « l’effet bulle » c’est-à-dire le fait de privilégier des relations sociales avec des gens qui nous ressemblent.

Cela renforce mes convictions de faire les bons choix, d’être quelqu’un de bien…

Mais cela risque de restreindre les opinions contradictoires autour de moi.

Le stress a aussi une influence.

Vous avez certainement vu la vidéo avec des joueurs de basket qui font des passes avec un personnage déguisé en gorille qui passe en arrière-plan. Si on demande aux spectateurs de compter les passes en les stressant avec de la compétition entre eux, un décompte, de la musique dramatique… plus de la moitié ne voient pas le gorille.

Donc je ne perçois et prends en compte qu’une petite partie de la réalité.

 

  • L’interprétation des faits :

La 2ème étape, c’est l’interprétation des faits que j’ai sélectionnés en fonction de mes croyances ou préjugés.

Et je vois ce que je crois ! Ou j’entends ce que je crois pour le cas de l’orchestre.

Il y a une étude édifiante faite aux États-Unis il y a plusieurs décennies avec une vidéo de braquage fictif. On ne pouvait pas voir le visage du malfaiteur mais certaines personnes interrogées étaient persuadées qu’il s’agissait d’un homme et d’une personne dite de couleur. Et le pourcentage dépendait fortement de l’orientation politique…

Là aussi le stress augmente notre propension à interpréter les faits selon mes croyances, ou à créer des croyances pour me rassurer :

Souvenez-vous des 1ers mois de la Covid, beaucoup d’entre nous étaient en stress : confiné chez soi, bombardé en permanence d’informations changeantes, de scenarios catastrophiques. Je vais chercher quelque chose qui me réconforte, qui me donne l’impression de reprendre le contrôle de la situation avec une vérité.

Notre esprit a besoin de logique et quand il n’y en a pas, je suis sensible aux théories qui donne un sens à ce qui se passe.

Ou même je vais m’en créer une, même temporaire, même insatisfaisante.

 

  • Je mets des œillères et j’évite de vérifier mes hypothèses.

3ème étape, je mets des œillères par rapport à mes conclusions ou mes décisions pour éviter de les remettre en cause.

Je rejette les informations qui ne confortent pas mes opinions, j’évite de vérifier mes sources ou de chercher des sources nouvelles d’informations.
Et j’évite ou je disqualifie les interprétations différentes des miennes.

Bien sûr ca n’arrive qu’aux autres mais j’ai vécu des situations en entreprise qui étaient à la limite de la mauvaise foi. Avec par exemple la présentation d’une seule solution à un problème dont l’analyse n’a été faite qu’avec un seul angle de vue ou avec juste certaines informations disponibles sans chercher à les aller plus loin. De peur sans doute de trouver des arguments divergents…

Et on prend ainsi des décisions à la va-vite, et rarement pertinentes.

C’est particulièrement vrai à nouveau sous stress, car pour la plupart d’entre nous, l’action rassure.

C’est un autre biais connu dans la prise de décision.

Quand je suis coincé face à un problème, je préfère faire quelque chose tout de suite, même si c’est illogique, ou contreproductif à plus long terme, plutôt que de rester avec un sentiment d’impuissance.

Je reviens à la situation en début de Covid. L’activité sur les réseaux sociaux était assez frénétique : partager des tas de choses sans filtrer, prendre parti, m’engueuler éventuellement avec mes frères et sœurs…. Agir nous rassurait sans doute.

Donc 3ème étape, je cultive ma bulle et mon aveuglement.

 

Alors que faire pour lutter contre les biais cognitifs et décisionnels ?

Connaitre tous ces biais de manière théorique ne suffit pas.

C’est la définition des biais : on n’en est pas conscient donc je ne peux pas les enlever de mon cerveau.

En revanche je peux mettre en place des environnements et des procédures pour limiter leur impact.

La plus évidente, c’est la notion d’avocat du diable : bâtir une contre-argumentation à mon opinion pour lutter contre le bias de confirmation.
C’est difficile de faire cela tout seul, quand je suis convaincu de quelque chose.
Mais en fait, c’est la base de la bonne vieille dialectique thèse-antithèse-synthèse.

Et cela devrait se faire dans toutes les organisations sur les décisions importantes.
Avoir une personne ou un groupe qui a pour rôle de soutenir l’option 1 et une autre personne ou un autre groupe qui a pour rôle de soutenir l’inverse. Je dis bien pour rôle, pour éviter que cela crée des conflits de personnes. Si ce sujet vous intéresse, j’organise des ateliers sur la prise de décision dans les organisations, contactez-moi.

 

En conclusion, difficile de lutter contre le biais de confirmation.

Mais j’espère que cette vidéo vous permettra d’allumer une petite lumière rouge dans votre cerveau la prochaine fois où la pression montera avec votre conjoint ou conjointe ou avec un collègue.

Pour vous rappeler :

  • Que nous filtrons la réalité en fonction de ce que nous croyons et que nous avons tendance à nous entourer de gens qui nous confortent dans nos convictions
  • Que sous stress, et dans l’incertitude, nous préférons créer du sens via une interprétation même peu solide
  • Que l’action rassure et nous préférons faire quelque chose même illogique plutôt que d’attendre…

Bref que nous sommes tous humains et que la vérité n’existe qu’à l’aune de notre point de vue…

 

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A bientôt !

Guillemette Moreau, Coach de Dirigeants et Coach de Carrière.

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