Mon livre « Coup de coeur » sur le stress :
THE UPSIDE OF STRESS – Kelly McGonigal
(Malheureusement ce livre n’est pas encore traduit en français)
Kelly McGonigal reprend diverses études psychologiques sur le stress et en fait un livre passionnant, qui se lit comme un roman (enfin presque, c’est comme même un peu érudit, et il faut s’intéresser aux sciences humaines…) qui va changer pour toujours votre vision du stress.
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Quelques idées clés :
- Le stress est néfaste pour votre santé seulement si vous pensez qu’il l’est ! (oui, oui, études à l’appui…)
La meilleure manière de gérer son stress n’est pas d’essayer de la réduire ou de l’éviter mais de le voir comme une ressource et en tirer parti. - Le stress est le signe que quelque chose d’important pour vous est en jeu, c’est une information utile
- Si vous pensez que le stress est utile, vous aurez plus tendance à prendre en compte la situation, développer des stratégies pour dépasser cette situation (notamment aller chercher de l’information ou de l’aide) et en tirer un apprentissage utile.
Une nouvelle vision du stress :
- Notre vision du stress est biaisée par les études faites sur les souris qui entrainent des réponses de survie (fight-or-flight)
- Il existe d’autres types de réponse de stress, notamment celle du « challenge » qui enlève la notion de survie pour valoriser le focus sur la tâche et la recherche de performance (ex: un musicien en concert est stressé mais avec un stress positif).
- Un autre type de réponse au stress est une réponse de connexion et de protection (« tend-and-befriend ») où l’oxytocin diminue la peur pour développer le courage et la motivation pour protéger ceux qui nous sont chers.
- Enfin, les hormones de stress possèdent une fonction de réparation et d’apprentissage qui permettent notamment de devenir plus résilient.
Bref un système bien plus complexe et utile qu’une simple poussée d’adrénaline !
Comment devenir « meilleur en stress » ?
- Reconnaitre, accepter et voir le stress comme un atout dans les situations difficiles
- Se connecter et aider les autres (permet de voir les choses positives au lieu de rester dans sa peur)
- Replacer cela dans un contexte et des enjeux plus grands que nous (donner du sens)
- Accepter que cela fait partie de l’expérience humaine
- Cultiver une mentalité d’apprentissage par rapport à ce qui nous arrive et développer notre résilience
Et si vous cherchez d’autres idées de livres à lire ou à offrir… suivez ces liens :
- Livres en Francais : www.coherencecoaching.pro/fr/bibliotheque
- Livres en Anglais : www.coherencecoaching.pro/en/library
hello Guillemette,
très intéressante ta fiche sur le bouquin.
On peut aussi avoir un positionnement métacognitif encore plus « fort » (dans le sens de puissance d’action et métacognition) vis à vis du stress en considérant que développer une capacité de gestion très forte du stress entraîne deux choses majeures :
1- capacité d’autogestion (émotionnelle et opérationnelle) très forte (hors de la norme du marché) et donc
2- avantage concurrentiel énorme vs le marché
Le stress n’est plus un ennemi, mais un paramètre à maîtriser pour posséder un avantage concurrentiel.
Corollaires « positifs » :
1- phénomène auto-entretenu donc consommation énergétique faible (voire passif ou même à bilan positif)
2- niveau de réalisation opérationnel très élevé (survalorisé dans notre société)
Corollaires « négatifs » :
1- Déconnexion par rapport au problème de « la masse », sentiment d’isolement
2- Réaction de « la masse » ostracisme (phénomène parfaitement analysé et géré par les Grecs anciens)
C’est pour cela que le système éducatif français (fabrique des esclaves instruits) est catastrophique et que le système anglosaxon (accepte l’idée de liberté et de nécessité du leader) lui est très largement supérieur. Une façon de reporter le stress de l’idée vers l’achivement…
bise
Merci Christophe,
Très intéressant de voir cela comme un avantage « concurrentiel » potentiel.
Mais de mon expérience en entreprise, le fait d’être résistant au stress peut être un désavantage : montrer son stress et son hyper-activité (même simulée) étant devenu quasi une norme « politique »…
Ce serait pour moi un corollaire négatif à ajouter à tes points (quand tu n’es pas en haut de la pyramide ou indépendant, ce qui est donc valable pour pas mal de monde)
Et ton lien à la fin sur les systèmes éducatifs me semble rapide.
Je comprends que le système à la francaise est très dans l’évaluation externe par rapport à des normes rigides, ce qui crée en effet du stress négatif (non maitrise de son environnement et des règles).
Mais je ne suis pas sûr que le système anglo-saxon évite les corollaires négatifs que tu as bien mis en valeur, notamment le 1er.
On arrive alors à des leaders qui galoppent 12km devant, ne comprennent pas les « états d’âme » de leurs équipes (cf. certains clients entrepreneurs en coaching !), et la limite entre résistance positive au stress et insensibilité (parfois à ses propres limites physiques et émotions) est faible…
A bientôt. Guillemette